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 Une route... empirique

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Ariane Catherine d'Eirbal

Ariane Catherine d'Eirbal


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MessageSujet: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeMar 30 Nov - 0:28

Une semaine s'était passée entre le jour où la gouvernante "Mamita" avait tenté en vain de convaincre la duchesse de Nevers de prendre sous son aile la jeune Ariane Catherine d'Eirbal qui, rappellons-le est la fille de Sacrai d'Eirbal, Vicomte en Franche-Comté disparu depuis quelque temps.
La gouvernante ne réussissait à garder son calme très longtemps. Avec une mère absente, un père dont on ne savait où il était passé et un château qui devenait de moins en moins entretenu, la jeune damoiselle prenait du plaisir à embêter sa gouvernante et à lui faire voir des vertes et des pas mûres.

La Duchesse de Nevers avait, le jour de leur première rencontre, demandé permission de la part du père pour pouvoir, peut être, prendre Ariane à son service.
Mais de mal en patience, la vieille Mamita s'était débrouillée tout autrement pour pouvoir faire en sorte que la jeune damoiselle quitte au plus vite le château, surtout que sa soeur jumelle serait tantôt prise sous tutelle. De fait, "se la couler douce" avec les autres domestiques dans un château vide de ses propriétaires.

Quelques jours s'étaient écoulés entre Luxeuil et cette terre de Bourgogne, Chablis. La gouvernante avait préparé les valises de la demoiselle qui se résumait à une petite caisse en bois.
Pour une fois durant tout le trajet la petite dormait à point fermé... ou pas.
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Beatrice de Castelmaure
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Beatrice de Castelmaure


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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeMer 1 Déc - 4:02

Au portail du Domaine, en retrait du village, ce fut le Gros Gimont qui vint ouvrir, parce que le Pelot, garde en faction d'ordinaire, s'en était allé visiter sa mère-grand au village, avec une galette et un pot de Chablis pour se donner chaud au coeur.

Le Gros Gimont, qui avait surtout de grosse sa bouille lorsqu'il enfilait en douce les restes de poulet et de tourtes que la maîtresse ne finissait pas, se frottait les mains à cause du froid. Tudieu ! Il serait bien resté au chaud à regarder la Fernande tourner le ragoût sur l'âtre, que venir cracher du brouillard dans l'air éprouvant de l'hiver naissant.

Le véhicule s'avança vers les portes, et le Gros Gimont, contrit de froid, marmonna au cocher :


-"Gnépouquoi ?"
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Ariane Catherine d'Eirbal

Ariane Catherine d'Eirbal


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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeDim 5 Déc - 16:15

Dodo l'enfant do...

Menons l'histoire du côté de la gouvernant Mamita dans ces quelques prochaines lignes.
Assise dans le carrosse la vieille gouvernante regardait avec joie le château qui se trouvait au loin derrière les grilles. C'était le prix de sa liberté, liberté par rapport à l'enfant qui se trouvait sur la banquette en face d'elle.
Une tutrice sera tantôt nommée pour s'occuper de la soeur jumelle d'Ariane. Les parents absents, les enfants ne peuvent rester seuls aussi longtemps, sans éducation, sans rien, qu'un héritage qui reviendrait au grand frère.
Elle avait trouvé un moyen pour refiler la damoiselle à la Duchesse de Nevers et elle espérait bien au passage que les parents ne ressortent jamais.

Du côté de la damoiselle, le monde était beau, à vivre comme elle le souhaitait, à s'amuser à droite à gauche. C'était une jeune fille bien différente de sa soeur sur certains traits.


- Z'avons la damoiselle d'Eirbal et sa gouvernante qui doivent voir la Duchesse de Nevers. répondit le coche au garde.

Dodo l'enfant do... Ariane épuisée du voyage ne faisait que dormir. Mais le froid qui régnait dans le carrosse et à l'extérieur n'était guère supportable pour une damoiselle habillée par sa gouvernante en petite robe et mini châle. Un coup à tomber malade.
Mais avant de se réchauffer, il fallait pouvoir franchir les grilles.
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Beatrice de Castelmaure
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Beatrice de Castelmaure


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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeMer 8 Déc - 0:42

Le Gros Gimont, nez rouge de froid, hocha la tête. En fait, il demandait, parce qu'on lui avait dit de demander, mais on ne lui avait pas dit quand il fallait refuser.
Il grogna et fit signe de passer l'huis, et de s'aller garer devant les grandes portes de la bâtisse principale. Moins de temps on passait dehors, par ces temps, le mieux c'était.

Là, Judtta, rougeaude femme de chair, au lourd parler teuton, vint réceptionner les visiteurs :


-"C'est qu'vous descendez ? La p'tiote, f'voulez une chambre pourrr qu'elle dorrrme encore ?"
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Ariane Catherine d'Eirbal

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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeSam 11 Déc - 12:47

L'huis avait laisser les passagères du carrosse passer sans nul problème. Jusque là tout s'était bien passé pour la gouvernante. Rien ne s'était mis en travers de leur route.
Jusqu'à ce qu'un teuton les réceptionne devant les grandes portes du castel. Un coup de pieds de la part de la gouvernante dans le tibia de la jeune Ariane pour la réveiller et ainsi dire au teuton avec un air des plus déplorablement hautain :


- A quoi bon ? Vous voyez bien qu'elle vient de se réveiller. Conduisez-nous plutôt vers Sa Grasce la Duchesse de Nevers. Nous avons à lui parler.

L'effort qu'elle mettait en place pour parler correctement était important. Elle qui parlait habituellement avec un franc parler bien à elle, passer à du soutenu était un exploit ! Mais elle le devait bien si elle souhaitait être débarrassée de la jeune Ariane.
La damoiselle se retint de pleurer suite au coup de pied. Avec un certain effort elle osa demander :


- Pou'quoi avons-nous fait tous'ce chemin Mamita ? Et z'aimerai voir Papère...
- Vot' père est mort Ariane. -alors que c'est faux-. Taisez-vous et marchez.
- Z'ai froid...

Aucune réponse de la gouvernante.
L'attente.
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Beatrice de Castelmaure
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Beatrice de Castelmaure


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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeDim 12 Déc - 4:03

La teutonnE, Judtta, fronça les sourcils. On avait l'habitude de lui parler sans ménagement, mais seulement les gens avec des noms longs, des titres à n'en plus finir. Les gens de son lot, gouvernantes et cochers, ne lui donnaient pas d'ordre.

Cela perturbait sa façon d'envisager le monde... Et si elle donnait des ordres, elle aussi ? Oh, donner des ordres au Gimont, ce serait bien drôle !
Enfin : elle guida la Mamita et la mioche à travers la structure en carré, avec cour intérieure et galerie, jusqu'à la chambre où vivait et recevait Béatrice de Castelmaure ; une chambre protégée comme une forteresse contre les assauts du froid : double porte à battants successifs, aux encoignures garnies de tissus.

Là, Judtta annonça "Une vieille et une gosse qui déballe". Elle n'avait pas mis grande volonté à comprendre et retenir les identités des visiteuses. Béatrice, avant même que la gouvernante et l'héritière n'eurent mis un pied dans la pièce, avait déjà soupiré tout l'air de son corps. Arriverait-elle à s'en débarrasser, un jour ?

Elle accrocha un sourire qui avait rarement été aussi hypocrite sur son visage (quand elle est juste indifférente, elle ne se force pas à sourire ; mais si là, elle affichait le reflet de ses pensées, elle ne serait pas belle du tout, du tout).


-"Bonjour, entrez ! Alors, vous avez l'accord du père ?"

Oui, autant aller droit au but.
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Ariane Catherine d'Eirbal

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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeDim 12 Déc - 13:28

Les deux Franc-comtoises suivaient la teutonne (oui pardon..) jusqu'à la Duchesse. La main de la gouvernante tenait fermement le poignet de la jeune Ariane qui devenait rougeâtre sous la force de Mamita.
La jeune fille était frigorifiée et la soit disant mort de son père l'affectait énormément. De plus, elle n'avait revu sa soeur depuis que cette dernière s'était enfuit du château franc-comtois familial.


- Arrêtez de pleurnicher et avancez.
- Lâchez moi, vous m'faites mal !

Le temps maussade et froid définissait bien les sentiments de la vieille envers la jeune Eirbal. Tandis que du côté d'Ariane, ce temps était triste comme le sentiment qu'elle ressentait actuellement. Elle ne comprenait rien de se qu'il se passait. Pourquoi la gouvernante l'amenait dans ce château en Royaume de France, avoir fait un si long chemin pour voir une "Duchesse". La belle duchesse qu'elle avait vu plusieurs jours auparavant.
Un soupir avant d'entrer de la part de la jeune damoiselle ainsi qu'un reniflement certain qui entraina une petite tape sur l'épaule de la part de la vieille.

Une fois entrées dans la pièce où attendait la Duchesse, une chaleur parcourra Ariane. Il faisait bon icelieu. Ariane voulu aller se réchauffer près de la cheminée mais une main l'y arrêta, celle de sa gouvernante.
La voix de la Duchesse résonna dans la pièce ainsi que celle de la gouvernante, bien moins agréable que tout à l'heure aux portes.


- Vot' Grace, l'bonjour aussi. L'vicomte nous a fait une missive. Mais il n'a pas eu l'temps de la signater. Il était pressé l'vicomte et il a dit qu'ça f'rait l'affaire. Tenez...

Spoiler:

La jeune Ariane regarda la Duchesse puis la gouvernante ne sachant se qu'il se tramait.

- Un coin d'terre est en vente pour qu'la damoiselle ait les écus d'sa dote. Un valet les apportera une fois qu'le champs s'ra vendu. Mon travail se fini là. L'vicomte m'a foutu à la porte.
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Beatrice de Castelmaure
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Beatrice de Castelmaure


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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeMer 29 Déc - 21:40

La main agrippa l'incongru pli.
Nom d'un...
La Castlmaura arqua un sourcil. Un pli lourd d'usurpation, du moins dans son imagination. Il n'y avait pas à applaudir la machination, pour sûr... Mais au point d'abolir la foi qu'on lui portait ? Balayant d'un frisson du gant droit tout mot abrupt - vouloir la justification du sournois truc... A quoi bon ? On savait tout à fait pourquoi la Mamita agissait ainsi - , voici la proposition qui prit corps aux contours purpurins du goulot bucal ducal :


-"Voilà qui nous plaît plutôt, mais non tout à fait. Nous blanchirons tout soupçon sur vos façons quand l'achat dotal aboutira. D'ici là, nous la gardons, puisqu'il vous nuit d'abrutir d'amour la pichòna..."

L'occitan impromptu... Pourquoi pas ?


[Pardon pour le retard ]
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Ariane Catherine d'Eirbal

Ariane Catherine d'Eirbal


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MessageSujet: Re: Une route... empirique   Une route... empirique Icon_minitimeVen 7 Jan - 12:04

Heureuse, la vieille Mamita n’était que plus heureuse en entendant la Duchesse de Nevers prononcer les quelques mots « Nous la gardons ».
Le début ne l’avait que peu intéressé, ce qu’elle avait cherché avant tout était de se débarrasser d’une enfant insupportable et surtout qui la dérangerai en Empire.
Non, malgré le fait que la belle Dame avait sans doute remarqué la supercherie, son plan avait fonctionné.


- C’est bien bon d’vot’ part Duchesse. J’pourrai rien lui apporter d’façon.

Pourquoi piquerait-elle un fard alors qu'elle a eu ce qu'elle voulait ?

Ariane, sa main toujours dans celle de sa gouvernante osa dire quelques mots. Son corps s’était réchauffé petit à petit et accommodé à la température de la pièce.


- Ze vais rester là ? Avec vous ? Pis pourquoi qu’on est pô en Empire ? Et… et… et elle est où Naëlle ?

De simples questions pourtant…

- Ah ui, sa sœur elle a une tutrice pis elle est partie aussi. Faut pas trop lui en parler j’pense. J’peux partir maint’nant ? Quelqu’un vous ramèn’ra ses sous.

Pour la petite la mascarade était incompréhensible. Pourquoi être là ? Et qu'avait donc lu la belle Duchesse pour qu'elle raconte à Mamita que la petite resterait icelieu ?
Son regard d'enfant se posa sur la Duchesse de Nevers. Fatiguée elle avait envie de pleurer.


- Ze veux voir Papèèèère... Pi Naeeelleuh aussi ! Pourquoi Mamita elle m'a emmené ici ?


(Bonne année ! Et navrée du retard)
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